Archives de catégorie : Fil d’actualité

Ci-après, du plus récent au plus ancien, les différents articles reflétant la vie riche et diversifiée de notre chorale.

Saint Geneviève ou le courage d’une femme

Geneviève et la peur d’Attila

Paris, 451 après Jésus-Christ

Le vent d’est apportait des nouvelles sombres.
De ville en ville, les rumeurs couraient plus vite que les chevaux : Attila, le fléau de Dieu, venait de franchir le Rhin. Metz était en cendres, Reims ravagée, Troyes tremblait.
Et maintenant, disait-on, les Huns marchaient sur Paris.

Dans la petite cité encore entourée de murailles romaines, la panique s’installait.
Les familles rassemblaient leurs biens, les bateaux sur la Seine se chargeaient de coffres et de bétail. On parlait de fuir vers Orléans ou vers la Loire, plus au sud, là où, peut-être, on serait à l’abri.

Mais au milieu de cette tourmente, une femme se dressa.
Une femme frêle, au visage calme, que tout le monde connaissait déjà pour sa foi et sa charité, Geneviève.

La nuit du doute

Ce soir-là, les cloches sonnaient comme pour un enterrement.
Les hommes s’étaient réunis sur la place, et la peur parlait à leur place.
« Les Huns brûlent tout sur leur passage, disait l’un. Nous n’avons ni armée ni rempart assez fort. Fuyons avant qu’il ne soit trop tard ! »
Les voix s’élevaient, désespérées.

Alors Geneviève se leva.
Sa voix, douce mais ferme, couvrit bientôt le tumulte.

« Frères, pourquoi trembler ainsi ?
Croyez-vous que la fuite sauvera vos âmes ?
Si Dieu veut que cette ville soit détruite, nul ne l’empêchera ;
mais s’il veut la protéger, qui osera la livrer à l’ennemi ? »

Les hommes se turent.
Quelques-uns murmurèrent qu’elle était folle, qu’une femme ne pouvait rien contre Attila.
Mais Geneviève ne fléchit pas.
Elle rassembla les femmes, les enfants, les vieillards, tous ceux que la peur avait paralysés et les conduisit dans l’église de Saint Étienne.
Là, elle pria, longuement, jusqu’à ce que les voix de la foule s’accordent à la sienne.

Le courage de la foi

Pendant des jours, Paris resta suspendue entre la peur et l’espérance.
Les rumeurs se succédaient : « Attila approche ! », puis « il a pris Orléans ! », puis encore « il se détourne ! ».
Et chaque fois, Geneviève exhortait les habitants à tenir bon.
Elle leur faisait porter du pain, soigner les malades, prier sans relâche.

Une chronique raconte qu’elle déclara alors :

« Que les hommes fuient s’ils veulent !
Nous, les femmes, resterons ici, à genoux, jusqu’à ce que Dieu nous délivre. »

Et lorsque la poussière des cavaliers huns s’éleva au loin,
lorsque les messagers rapportèrent qu’Attila avait pris la route d’Orléans, une immense clameur monta dans la ville : Paris était sauvée.

L’aube sur la Seine

Le matin suivant, la lumière glissait sur la Seine paisible.
Les portes de la cité s’ouvrirent, les habitants sortirent sur les quais, étonnés d’être encore en vie.
Et au milieu d’eux, Geneviève priait en silence.
Elle ne revendiquait rien, ne se glorifiait pas :
Elle remerciait simplement Dieu d’avoir épargné sa ville.

On dit que depuis ce jour, les Parisiens virent en elle leur protectrice.
Et dans les siècles qui suivirent, chaque fois que Paris trembla sous les Vikings, les Anglais, les Prussiens, le nom de Geneviève revint comme une lumière dans la nuit.

Épilogue

On peut discuter les faits, dire qu’Attila n’est jamais venu jusqu’à Paris.
Mais qu’importe.
Dans l’esprit des habitants, une vérité demeura :
Le courage peut être plus fort que la peur,
et la foi qu’elle soit en Dieu, en la vie, ou en l’avenir peut détourner les pires menaces.

C’est ainsi qu’une simple femme, sans arme ni couronne, devint
la gardienne éternelle de Paris.

Et la Gendarmerie ?

Alors pourquoi Saint Geneviève est-elle devenue la patronne de la Gendarmerie nationale ?

Geneviève est une femme de courage, de foi et de service.

Elle a :
Protégé sa cité en temps de guerre,
Soutenu les plus faibles (nourriture, secours, prière),
Résisté à la panique et incarné le calme, la foi et la protection du peuple.

Ces trois valeurs, protection, service, dévouement sont précisément celles que revendique la Gendarmerie.

Or, les gendarmes, depuis l’Ancien Régime sont les gardes du roi, puis les gardiens de la sécurité publique.
Leur mission n’est pas de conquérir, mais de protéger, prévenir, rassurer.

Ainsi, la figure de Geneviève, femme de paix en temps de guerre, protectrice du peuple sans arme ni haine s’accorde parfaitement avec l’esprit du gendarme :

“Servir et protéger, avec courage et dévouement.”

Sous la Ve République, la Gendarmerie nationale cherchait une figure spirituelle tutélaire, un saint patron qui incarnerait ses valeurs :

Le courage,
Le sens du devoir,
Le sacrifice au service des autres,
Et la protection des citoyens.

Après réflexion, le choix de Sainte Geneviève s’imposa.
Elle fut proclamée sainte patronne de la Gendarmerie nationale par un décret du pape Jean XXIII, en 1962, à la demande de l’aumônerie militaire catholique et du ministère de la Défense.

Ainsi depuis 1962 :

Chaque 26 novembre, la Gendarmerie célèbre la Sainte Geneviève comme fête de son patron.
Des messes, cérémonies et remises de décorations ont lieu dans les brigades et les écoles de gendarmerie.
Une prière du gendarme à Sainte Geneviève est récitée, demandant protection et courage dans le service.

Voici un extrait souvent lu ce jour-là :

« Sainte Geneviève, toi qui as su affermir les cœurs dans la tourmente, veille sur les gendarmes de France.
Donne leur le courage dans le danger, la droiture dans le service, et la compassion dans l’exercice de leur mission. »

Nous ne saurions terminer sans dire que la Chorale de Saint Just Saint Rambert, sa Présidente Corine Château et son Chef de chœur Jean Pierre Grolet ont été particulièrement honorés d’être invités à animer la célébration eucharistique du mercredi 26 novembre prochain en l’église de Saint Just.

Cupertura mediatica di u viaghju di u Coru in Corsica (La couverture médiatique du voyage en Corse de la Chorale)

La Chorale de Saint Just Saint Rambert s’est transportée en Corse en ce début d’été 2025, du 28 mai au 2 juin pour être précis.

L’évènement n’est pas resté inaperçu et a fait l’objet d’une couverture par les média insulaires.

Un grand merci à Nikole Daussin et son équipe pour avoir su saisir et transmettre ce qui fait l’âme de notre groupe, à savoir la rigueur et l’attention de chacun autour du chef au moment des concerts, la bonne humeur et l’amitié partagées avant et après les représentations.

Donc encore merci à Nikole pour nous avoir autorisé à mettre en ligne sur notre site les saisons I et II de ce périple mémorable.

Una sera in Corbara (Un soir à Corbara)

Un soir à Corbara (Una sera in Corbara) (Haute Corse)

« Y arriverions-nous ? » C’est amusant, c’est du français mais cela sonne comme du corse !

Et oui, la question se posait.

Voilà déjà deux fois que nos deux cars manœuvraient en marche arrière pour passer épingle à cheveux après épingle à cheveux et l’inquiétude commençait à se lire sur certains visages !

Et oui la Haute Corse, cela se mérite mais la récompense est à la hauteur de l’effort consenti.

Corbara, entre mer et ciel, la Méditerranée en bas au loin et derrière, encore plus loin, les reliefs impressionnants des montagnes corses au sein desquelles on imagine le GR20 serpenter.

Bref, nous étions arrivés sains et saufs, ragaillardis par l’accueil qui nous fut fait par l’ensemble A Manna en la personne de son président Pierre-Paul Cruciani et de son chef de chœur Cecce Pesce.

La soirée s’annonçait belle, chaleureuse et prometteuse d’émotions partagées, et cela fut le cas.

C’est l’occasion ici de remercier une de nos choristes, Simone Louisgrand d’avoir donné le nom de la formation A Manna à notre présidente Corine Château et à notre chef de chœur Jean Pierre Grolet, et cela sur l’indication de deux de ses cousines habitant un village voisin.

Merci également à Corine pour l’organisation parfaite de ce voyage, à Jean Pierre pour l’esprit insufflé dans notre répertoire, et à A Manna pour la qualité de sa prestation.

En attendant de vous laisser savourer cette soirée il me faut aussi remercier Dominique Tavernier pour avoir supervisé la prise de son, Bernard et les deux Martine pour avoir fait en sorte que nous ne manquions ni de vin ni de chips, et enfin Google Traduction pour les transcriptions réciproques entre corse et français.

Installez-vous confortablement, fermez les yeux et écoutez.
(Pusatevi comodamente, chjude l’ochji è ascoltate.)

Bien sûr, cette soirée fut suivie d’un TrinTrinTrin (tradition à laquelle nous ne saurions déroger), offert par la Chorale devant la Collégiale, invitation qui nous fut rendue le lendemain par A Manna, mais cela fera l’objet d’un prochain article, et alors vous comprendrez tout.

Vendredi 30 mai 2025 en la Collégiale  de Corbara

Liste des chants interprétés par A Manna

Hosanna

Chanson écrite par Bruno Susini qui exprime la détresse de notre monde d’aujourd’hui Vedi undù i so li nostri tempi… Duri so li nostri Tempi… senti cum’eo pregu... Prix du Jury et du prix du public au concours de l’Eurovision des langues minoritaires qui s’est déroulé en Suède en 2008.

A lingua di i mei (La langue de mon peuple)

Très belle chanson de Dédé Nobili, poète Balanin, musique de Jean Quiriconi sur notre langue maternelle pleine d’amour familial, de poésie, d’émotion contenue ancu s’elli so ziiti o s’elli stanu bassi (même s’ils sont tus ou chuchotés) qui, même minoritaire, est pleine et entière de notre identité.

Ti vecu a mo bandera (Je te vois, mon drapeau)

Un chant de Voce Ventu à la gloire de notre étendard présent dans tous les instants et lieux de vie de notre peuple, adopté  le 18 novembre 1755 à la Consulta generale di Corti comme emblème de la Corse lors du vote de la Constitution corse, adoptée par des représentants corses sous Pasquale Paoli, Babbu di a patria

Un tango …
Viaghji (Voyages)

Chanté par Canta u populu corsu , une très belle évocation de la vie des Corses d’hier et d’aujourd’hui faite de partances douloureuses et de retours plein d’allégresse

Da u spera (De l’espoir)

Magnifique chant russe, tiré du film « Octobre rouge« , traduit par d’André Faz, Un plein d’espoir pour l’humanité

Core timpesta (Cœur de tempête)

Chanson du groupe EPO, une invitation débridée à l’amour, la joie et aux voyages…

Dio vi salvi Regina (Que Dieu te garde Regina)

Notre hymne !

Il s’agit d’un chant religieux dédié à la Vierge Marie créé en Italie par Saint François de Geronimo vers 1675, inspiré du Salve Regina médiéval encore chanté de nos jours, entre autres, dans les monastères.
Le Dio vi salvi Regina était l’hymne national de la République corse, ainsi que du premier et second royaume de Corse, adopté lors de la consulte de Corte en 1735. Bien que n’étant pas en langue corse, ce cantique en italien reste l’« hymne corse » à l’ère contemporaine.

Il est traditionnellement chanté lors de nombreuses cérémonies religieuses, publiques ou familiales en Corse.

Liste des chants interprétés par la Chorale de Saint Just Saint Rambert

S’nami Bog (Dieu est avec nous)

Chant liturgique orthodoxe russe de la fin du XIXème siècle.

Celle que tu crois (Quellu chì pensate)

I Muvrini, paroles et musique de Jean-François Bernardini.

Écoutons la Corse nous parler d’elle-même :

« Au soleil d’un mystère je déroule mes voiles et je brave les temps
et je suis ce décor et je suis ce repère que caressent les vents
et j’écoute les dires et j’adresse un sourire à ces mots que j’entends
à celui qui m’achète, à celui qui me vend. »

Amerindianu (Amérindien)

Chanson du groupe Diana di l’alba  dans l’album « da musicà la vita ».

Muntagne luminose è stese pulverose
U sole per cumpagnu, avanzemu
Sò fieri i mo guerrieri, arditi i mo archeri
Mancu ùn si sente un lagnu, cavalchemu

Soutrinka

Une langue imaginaire qui ne parle qu’au cœur sans passer par l’intellect.

Soutrinka No véno tcha tou kania
Kiéshta si festo coménia
Soutrinka Ni vonia soul ni tshiota
Kiéshta si festo moustinia
Tristou qual Mira tinia tcha,
Tristou qual Donia véspechta !
Vonia shtôpinia Soutarni
Vonia sourti tcha novia.

Ondeci anni (Onze ans)

En cette belle soirée d’été 2013, Jean-François Bernardini, le charismatique chanteur d’I Muvrini, entonne un refrain :

« Ondeci anni » (« Onze ans ») est le titre d’une chanson hommage à cette gosse, entrée un soir de novembre 2011 dans un monde qui n’est pas le sien. Celui de la violence qui mine l’île de Beauté.

Carla-Serena est en vie, mais c’est un vrai miracle. Comme elle, sa mère, Angèle, a été la cible des tueurs. Des larmes coulent sur les joues d’Angèle.

Elle pleure sur cette Corse qui perd la tête et n’hésite plus désormais à tirer sur les femmes et les enfants. Au nom de la vendetta. Au nom de la vengeance.

Mizerna cicha (Misérable et silencieuse (l’étable de la Nativité))

est un chant de Noël traditionnel polonais écrit par Teofil Lenartowicz en 1849.

La mélodie originale a été composée par Jakub Wrzeciono au XIXe siècle, mais la version la plus connue aujourd’hui a été composée par Jan Gall vers 1900

Vierge Marie (Vergine Maria)

in Méditerranée, opérette en 2 actes et 20 tableaux, d’après un livret de Raymond Vincy et la musique de Francis Lopez, représentée pour la première fois au théâtre du Châtelet de Paris, le , avec Tino Rossi.

Will the circle be unbroken ? (U circulu serà senza interruzzione ?)

« Will the Circle Be Unbroken ? » est un hymne chrétien populaire écrit en 1907 par Ada R. Habershon sur une musique de Charles H. Gabriel . Souvent enregistré sans attribution, il est tombé dans le domaine public en raison de son ancienneté

Une version remaniée de la chanson, destinée à servir d’hymne funéraire, fut écrite par AP Carter et publiée en 1935 par la famille Carter . Intitulée « Can the Circle be Unbroken », cette version reprend la même musique et la même structure de couplets, mais avec des paroles différentes et un refrain modifié.

Alors pour un hymne funéraire ce n’est pas si triste !

A te Corsica
Chanson d’I Muvrini de 1991, de Petru Guelfucci sur une musique de Christophe Mac-Daniel
 
Ghjè per à pena dì campàCh’elli si mettenu in penseriCh’elli si mettenu à marchjàMezu à le brame è l’addisperi
 
Et pour finir, et dans le respect de la tradition, l’hymne corse, le Dio vi salvi Regina dans toute sa puissance et splendeur, les deux chœurs rassemblés et l’assemblée debout, sous la direction de Cecce Pesce.
 
 
 

Le Pass’Musiques 2025

Sous la direction de leur chef, Jean Pierre Grolet, avec Gaëlle Manar au piano, les quatre-vingt choristes de la Chorale de Saint Just Saint Rambert animeront la troisième partie de la soirée du vendredi 28 mars en l’église Saint Barbe (quartier du Soleil à Saint Etienne).
Un répertoire empreint d’émotions vous emportera en douceur vers un final explosif.

Bonne année 2025

Bonjour à tous,

J’espère que vous avez passé de bonnes fêtes de fin d’année.

Je vous souhaite une belle et heureuse année 2025.

Une bonne santé bien sûr, à vous et à votre famille, mais également des vœux simples de joie et d’espoir : sourire à la vie, la prendre comme elle vient, profiter des choses simples, et tout ira bien.

En 2024 nous avons vécu des moments privilégiés : des concerts inoubliables, des répétitions à pleines voix et des trins trins trins pleins d’entrain. 

Alors en 2025, prenons à nouveau le temps de partager ensemble de tels moments.

Corine Château
Présidente de la Chorale de Saint Just Saint Rambert