Collégiale de Corbara (Haute Corse)

Una sera in Corbara (Un soir à Corbara)

Un soir à Corbara (Una sera in Corbara) (Haute Corse)

« Y arriverions-nous ? » C’est amusant, c’est du français mais cela sonne comme du corse !

Et oui, la question se posait.

Voilà déjà deux fois que nos deux cars manœuvraient en marche arrière pour passer épingle à cheveux après épingle à cheveux et l’inquiétude commençait à se lire sur certains visages !

Et oui la Haute Corse, cela se mérite mais la récompense est à la hauteur de l’effort consenti.

Corbara, entre mer et ciel, la Méditerranée en bas au loin et derrière, encore plus loin, les reliefs impressionnants des montagnes corses au sein desquelles on imagine le GR20 serpenter.

Bref, nous étions arrivés sains et saufs, ragaillardis par l’accueil qui nous fut fait par l’ensemble A Manna en la personne de son président Pierre-Paul Cruciani et de son chef de chœur Cecce Pesce.

La soirée s’annonçait belle, chaleureuse et prometteuse d’émotions partagées, et cela fut le cas.

C’est l’occasion ici de remercier une de nos choristes, Simone Louisgrand d’avoir donné le nom de la formation A Manna à notre présidente Corine Château et à notre chef de chœur Jean Pierre Grolet, et cela sur l’indication de deux de ses cousines habitant un village voisin.

Merci également à Corine pour l’organisation parfaite de ce voyage, à Jean Pierre pour l’esprit insufflé dans notre répertoire, et à A Manna pour la qualité de sa prestation.

En attendant de vous laisser savourer cette soirée il me faut aussi remercier Dominique Tavernier pour avoir supervisé la prise de son, Bernard et les deux Martine pour avoir fait en sorte que nous ne manquions ni de vin ni de chips, et enfin Google Traduction pour les transcriptions réciproques entre corse et français.

Installez-vous confortablement, fermez les yeux et écoutez.
(Pusatevi comodamente, chjude l’ochji è ascoltate.)

Bien sûr, cette soirée fut suivie d’un TrinTrinTrin (tradition à laquelle nous ne saurions déroger), offert par la Chorale devant la Collégiale, invitation qui nous fut rendue le lendemain par A Manna, mais cela fera l’objet d’un prochain article, et alors vous comprendrez tout.

Vendredi 30 mai 2025 en la Collégiale  de Corbara

Liste des chants interprétés par A Manna

Hosanna

Chanson écrite par Bruno Susini qui exprime la détresse de notre monde d’aujourd’hui Vedi undù i so li nostri tempi… Duri so li nostri Tempi… senti cum’eo pregu... Prix du Jury et du prix du public au concours de l’Eurovision des langues minoritaires qui s’est déroulé en Suède en 2008.

A lingua di i mei (La langue de mon peuple)

Très belle chanson de Dédé Nobili, poète Balanin, musique de Jean Quiriconi sur notre langue maternelle pleine d’amour familial, de poésie, d’émotion contenue ancu s’elli so ziiti o s’elli stanu bassi (même s’ils sont tus ou chuchotés) qui, même minoritaire, est pleine et entière de notre identité.

Ti vecu a mo bandera (Je te vois, mon drapeau)

Un chant de Voce Ventu à la gloire de notre étendard présent dans tous les instants et lieux de vie de notre peuple, adopté  le 18 novembre 1755 à la Consulta generale di Corti comme emblème de la Corse lors du vote de la Constitution corse, adoptée par des représentants corses sous Pasquale Paoli, Babbu di a patria

Un tango …
Viaghji (Voyages)

Chanté par Canta u populu corsu , une très belle évocation de la vie des Corses d’hier et d’aujourd’hui faite de partances douloureuses et de retours plein d’allégresse

Da u spera (De l’espoir)

Magnifique chant russe, tiré du film « Octobre rouge« , traduit par d’André Faz, Un plein d’espoir pour l’humanité

Core timpesta (Cœur de tempête)

Chanson du groupe EPO, une invitation débridée à l’amour, la joie et aux voyages…

Dio vi salvi Regina (Que Dieu te garde Regina)

Notre hymne !

Il s’agit d’un chant religieux dédié à la Vierge Marie créé en Italie par Saint François de Geronimo vers 1675, inspiré du Salve Regina médiéval encore chanté de nos jours, entre autres, dans les monastères.
Le Dio vi salvi Regina était l’hymne national de la République corse, ainsi que du premier et second royaume de Corse, adopté lors de la consulte de Corte en 1735. Bien que n’étant pas en langue corse, ce cantique en italien reste l’« hymne corse » à l’ère contemporaine.

Il est traditionnellement chanté lors de nombreuses cérémonies religieuses, publiques ou familiales en Corse.

Liste des chants interprétés par la Chorale de Saint Just Saint Rambert

S’nami Bog (Dieu est avec nous)

Chant liturgique orthodoxe russe de la fin du XIXème siècle.

Celle que tu crois (Quellu chì pensate)

I Muvrini, paroles et musique de Jean-François Bernardini.

Écoutons la Corse nous parler d’elle-même :

« Au soleil d’un mystère je déroule mes voiles et je brave les temps
et je suis ce décor et je suis ce repère que caressent les vents
et j’écoute les dires et j’adresse un sourire à ces mots que j’entends
à celui qui m’achète, à celui qui me vend. »

Amerindianu (Amérindien)

Chanson du groupe Diana di l’alba  dans l’album « da musicà la vita ».

Muntagne luminose è stese pulverose
U sole per cumpagnu, avanzemu
Sò fieri i mo guerrieri, arditi i mo archeri
Mancu ùn si sente un lagnu, cavalchemu

Soutrinka

Une langue imaginaire qui ne parle qu’au cœur sans passer par l’intellect.

Soutrinka No véno tcha tou kania
Kiéshta si festo coménia
Soutrinka Ni vonia soul ni tshiota
Kiéshta si festo moustinia
Tristou qual Mira tinia tcha,
Tristou qual Donia véspechta !
Vonia shtôpinia Soutarni
Vonia sourti tcha novia.

Ondeci anni (Onze ans)

En cette belle soirée d’été 2013, Jean-François Bernardini, le charismatique chanteur d’I Muvrini, entonne un refrain :

« Ondeci anni » (« Onze ans ») est le titre d’une chanson hommage à cette gosse, entrée un soir de novembre 2011 dans un monde qui n’est pas le sien. Celui de la violence qui mine l’île de Beauté.

Carla-Serena est en vie, mais c’est un vrai miracle. Comme elle, sa mère, Angèle, a été la cible des tueurs. Des larmes coulent sur les joues d’Angèle.

Elle pleure sur cette Corse qui perd la tête et n’hésite plus désormais à tirer sur les femmes et les enfants. Au nom de la vendetta. Au nom de la vengeance.

Mizerna cicha (Misérable et silencieuse (l’étable de la Nativité))

est un chant de Noël traditionnel polonais écrit par Teofil Lenartowicz en 1849.

La mélodie originale a été composée par Jakub Wrzeciono au XIXe siècle, mais la version la plus connue aujourd’hui a été composée par Jan Gall vers 1900

Vierge Marie (Vergine Maria)

in Méditerranée, opérette en 2 actes et 20 tableaux, d’après un livret de Raymond Vincy et la musique de Francis Lopez, représentée pour la première fois au théâtre du Châtelet de Paris, le , avec Tino Rossi.

Will the circle be unbroken ? (U circulu serà senza interruzzione ?)

« Will the Circle Be Unbroken ? » est un hymne chrétien populaire écrit en 1907 par Ada R. Habershon sur une musique de Charles H. Gabriel . Souvent enregistré sans attribution, il est tombé dans le domaine public en raison de son ancienneté

Une version remaniée de la chanson, destinée à servir d’hymne funéraire, fut écrite par AP Carter et publiée en 1935 par la famille Carter . Intitulée « Can the Circle be Unbroken », cette version reprend la même musique et la même structure de couplets, mais avec des paroles différentes et un refrain modifié.

Alors pour un hymne funéraire ce n’est pas si triste !

A te Corsica
Chanson d’I Muvrini de 1991, de Petru Guelfucci sur une musique de Christophe Mac-Daniel
 
Ghjè per à pena dì campàCh’elli si mettenu in penseriCh’elli si mettenu à marchjàMezu à le brame è l’addisperi
 
Et pour finir, et dans le respect de la tradition, l’hymne corse, le Dio vi salvi Regina dans toute sa puissance et splendeur, les deux chœurs rassemblés et l’assemblée debout, sous la direction de Cecce Pesce.
 
 
 

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